Lieu connu de la Drôme Provençale, le Rocher du Caire est un site touristique très fréquenté depuis l’introduction en 1987, par l’association « Vautours en Baronnies » du vautour fauve (à tête blanche) et du vautour moine. Le cœur de leur territoire se situe sur les falaises entre Rémuzat et Saint-May. Le retour spontané du vautour percnoptère et du gypaète barbu a fait croître la colonie.
C’est dans ce lieu magnifique que notre randonnée, partie de Rémuzat, s’est attaquée à la falaise mythique du Rocher du Caire.
Après avoir longé l’Oule puis les bords de l’Eygues, la falaise s’offre devant nous. Quelques passages aériens, mais avec l’aide de mains courantes , de petites marches métallique et d’une échelle les vaillants Caminaïre ont atteint un replat en même temps que le soleil qui venait de fendre les derniers nuages. La vue sur la vallée de l’Eygue est impressionnante. Par un chemin pentu dans les rochers, nous gagnons la crête et un replat pour une petite pause avec vue plongeante sur le confluent de l’Oule et de l’Eygues. Devant nous la falaise où les vautours se préparent à voler.
Sur le chemin de nombreux chasseurs d’images sont postés pour le ballet des vautours ; magnifique occasion de voir ou revoir ces rapaces dont l’envergure peut atteindre 2,70m. Le spectacle est au rendez-vous.
Après la Croix du Caire nous continuons à monter le long de la crête avec de jolies vues plongeantes sur Rémuzat, la vallée de l’Oule et tout au fond légèrement dans la brume le massif du Dévoluy. Pique-nique au soleil, en tenue légère, incroyable pour un 24 février. Puis nous arrivons au sommet avant de redescendre sur le col de Saint-May. Retour sur Rémuzat par une piste puis un chemin, qui passe en contrebas de la falaise, jusqu’à la chapelle Saint-Michel du 13ème siècle; le vieux village de Rémuzat était implanté autour de la chapelle. Sur le chemin, nous observerons quelques vautours qui atterrissent et décollent de la falaise.
Le Vautour percnoptère est en effet revenu spontanément dans la Drôme: première nidification constatée en 2000, le Gypaète barbu a été réintroduit dans l’arc alpin (Autriche,Suisse), en France, à partir de 1987 en Haute Savoie, de 2010 dans le Vercors et de 2016 et dans les Baronnies. Les Gypaètes acquièrent la maturité sexuelle à l’âge de 6 à 7 ans, de ce fait les individus observables dans les Baronnies, sont des juvéniles, ou des subadultes telle Gerlinde relâchée dans le Vercors en 2013. Le plumage de sa poitrine commence à se teinter de rouge, un maquillage que l’oiseau s’applique en se baignant dans des boues ferrugineuses.
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